JFK nous voilà – Excursion aux Journées Francophones de la Kinésithérapie

Institut de Formation et de Recherche En Santé
25 rue Balzac – BP 56
61002 Alençon Cedex

Institut de Formation et de Recherche En Santé
Site Universitaire de Montfoulon
61250 Damigny

Présentation des JFK

Des membres de l’IFRES étaient présents aux dernières journées francophones de la kinésithérapie (JFK) qui se sont déroulées à Rennes, du 29 mars au 1er avril 2023.

Ce congrès, qui a lieu tous les deux ans, a rassemblé 1850 personnes. Il est aussi l’occasion de nombreuses conférences, communications et présentations de travaux et posters de la communauté professionnelle et estudiantine.

Pose ta blouse

Ainsi Léa LEXELINE, étudiante de 4eme année à l’IFMK de Damigny, a présenté, sous format poster, un retour d’expérience de la construction d’un projet de prévention intitulé « pose ta blouse », sur la thématique du burnout des soignants. Elle a réalisé ce projet durant son stage de service sanitaire à la CPAM de la Manche. Léa y décrit les différentes étapes du projet de santé publique, et le devenir de celui-ci, porté maintenant par la CPAM au niveau régional.

Elle revient aussi sur son expérience acquise par la participation à ce service sanitaire.

Le rapport aux études initiales en Masso Kinésithérapie, l’intervention de Madame Delphine GUYET

Delphine Guyet a présenté deux communications et collaboré à deux autres présentations. Dans un premier temps, en lien avec l’expérimentation dans laquelle l’IFRES est engagée depuis septembre 2021, avec l’université de Caen, elle s’est interrogée sur ce que savent les nouveaux entrants de ce cursus en expérimentation entrainant une double diplomation licence sciences du soin / DE et de leur futur métier de rééducation / réadaptation. Ainsi les 192 étudiants de première année (2022/2023) ont été sondés par questionnaire le jour de la rentrée. Les 68 répondants déclarent une connaissance mitigée de cette double diplomation tout en estimant que c’est une opportunité, même s’ils ne savent pas encore ce qu’ils vont faire de cette licence. Leur entrée dans les métiers de rééducation est favorisée par un éthos familial, un statut actuel ou passé de sportifs et la rencontre de rééducateurs lors de soins personnels. Concernant leur projection dans le métier, ils veulent faire ergo, kiné, psychomot, podo, sans être en capacité de se projeter dans les qualités du professionnel qu’ils veulent devenir.

L’institut a donc un grand rôle dans l’accompagnement de la professionnalisation des étudiants et leur projection dans le rôle social qui est attribué à ces professions, pour les amener progressivement à « faire rééducateur, faire une rééducation, faire sa rééducation ». Cette étude va se poursuivre durant toute la scolarité, nous permettant d’adapter au plus près notre accompagnement et projet pédagogique aux ressentis/évolutions des étudiants.

Mme Guyet s’est aussi intéressée aux préoccupations professionnelles des futurs masseurs-kinésithérapeutes révélées par les choix de thématiques de mémoire des 4 dernières promotions (2020 à 2023). Les étudiants s’orientent spontanément vers des recherches de terrain, dans un but de professionnalisation pour connaitre les pratiques de leurs futurs pairs. Les soft skills / compétences relationnelles ainsi que l’interprofessionnalité sont des sujets émergents. Le domaine du sport et de la prévention sont très prisés des étudiants.

Dans la même recherche de la compréhension des effets d’une réforme, en lien avec les travaux de PEREZ ROUX, il est recherché cinq années après la mise en place de la réforme des études, temps de relative stabilisation, et après la diplomation de la première promotion de la réforme, quelle est maintenant la perception chez les étudiants de celle-ci.  Par un questionnaire diffusé nationalement et explorant de façon plus approfondie les représentations des étudiants sur le futur métier, le rapport à la formation, certains aspects liés aux études (cours, évaluation, mémoire, stage, etc.) et l’évolution des représentations et du rapport au métier à l’échelle des 4 années d’étude. Il ressort, par rapport à 2019, une évolution des représentations et des préoccupations sur la durée de la formation qui rend compte, dans une certaine mesure, d’un processus de construction professionnelle. Ainsi, en K1, les compétences professionnelles survalorisées renvoient à la « bonne maitrise des techniques de soin », alors que les K4 sont plus nombreux à indiquer que le professionnel doit « posséder des qualités relationnelles » et « savoir réaliser un bilan diagnostic pour mettre en place un programme pertinent ». Concernant la formation, les K1 attendent prioritairement une « transmission des gestes professionnels (savoir-faire) » alors que les K4 attendent prioritairement du tuteur un « échange sur des questions professionnelles » ; ils souhaitent que ce dernier les « considère comme un collègue à part entière » et envisagent les stages comme le moyen de se sentir progressivement MK. La contribution révèle des évolutions et permet de comprendre des processus de construction professionnelle à l’œuvre sur la durée des études. Elle montre toutefois un écart entre l’intention de professionnalisation / universitarisation et les préoccupations des étudiants, davantage focalisés sur l‘apprentissage du métier.

La dernière communication, réalisée elle aussi en collaboration comme la précédente, était centrée sur le diagnostic masso kinésithérapique (DMK). Celui-ci est un objet apparu à la fin des années 1990, développé dans différents textes et est présent dans le référentiel de formation en France depuis 1996. A l’heure actuelle il n’existe pas de définition consensuelle de cet objet. Un consensus inter-IFMK a été recherché par une méthode en « boule de neige ». Vingt-et-un IFMK ont participé. La définition du DMK retenue est : « Le Diagnostic Masso-Kinésithérapique est une synthèse formalisée s’intéressant à l’autonomie gestuelle antérieure, actuelle ou potentielle d’une personne. Il est issu d’un raisonnement clinique évolutif tenant compte des dimensions BioPsychoSociales de la personne en situation de rééducation-réadaptation. Il permet de tendre vers une décision thérapeutique la plus adaptée possible et l’établissement d’un pronostic ». C’est une avancée pour l’enseignement du DMK en formation initiale comme continue.

Au total, des journées riches de rencontres, enseignements, projets, d’idées à développer au sein de l’institution au service de la qualité de la formation pour les étudiants et leurs futurs patients.

Rendez-vous dans deux ans à Montpellier !

Photo prise aux JFK avec Mme Marion Demeure, M. Bourges, responsables pédagogiques
Mme Guyet Delphine, conseillère scientifique à l’IFRES

Rendez-vous dans deux ans à Montpellier !

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